L’histoire…
Une cavalière me croise l’autre jour et me demande : « J’aimerais essayer ta selle western ».
Selle de Randonnée Guichard-Sellier
J’ai d’abord rectifié, car ma selle est une selle de randonnée, qui a effectivement un look western car avec une corne.
Mais j’ai surtout été étonné par cette question posée par une cavalière de dressage.
Souhaitant en savoir plus sur son besoin, je lui demande donc pourquoi souhaite-t-elle essayer une selle western ?
Quelle ne fut pas ma surprise quand elle m’a répondu « J’ai peur des écarts que fait mon cheval en extérieur ».
Mon analyse…
Encore un cas où le problème n’est pas traité à la source et où on utilise un très mauvais palliatif.
Il est bien évident que l’on ne résout pas le problème de la peur du cheval – et également celle de sa cavalière – par l’utilisation d’une selle western.
On est ici face à un cheval peu habitué à l’extérieur et qui frémit même dans l’enceinte d’un club, et d’une cavalière pas très rassurée.
Envisager une selle western comme remède n’est absolument pas prudent, et témoigne d’une certaine ignorance à l’égard de la nature du cheval et de son éducation.
Si le cheval fait des écarts, c’est assurément qu’il a peur et qu’il n’est pas assez en confiance. Il faudra donc d’abord le travailler à pied et le désensibiliser.
La cavalière devra de son côté travailler sur elle-même, car elle ne pourra pas donner confiance à son cheval si elle a peur et manque de confiance en elle.
Le travail du cheval à pied est excellent pour le cheval comme pour le cavalier: pour obtenir des résultats le cavalier doit se changer un peu… et surtout maîtriser ses émotions.
Bien amicalement,
Bernard Lamonnier
