Vous aimeriez doucher un cheval, mais il refuse d’approcher la douche ? Le lieu, le bruit ou l’eau le traumatisent ?
Alors que faire ? Allez-vous utiliser la contrainte forte ou privilégier la persuasion ?
Je vous raconte cette anecdote, riche d’enseignement.
Doucher un cheval
Il va doucher un cheval, pas vraiment dans le calme
Nous sommes dans un centre équestre, la fin de l’été approche et les clients sont nombreux.
La première balade de l’après-midi est de retour: la météo a été extraordinaire, les cavaliers sont ravis de la balade, les chevaux ont eu chaud et sont mouillés.
Une fois dessellés, les chevaux passent un à un à la douche.
Tous les chevaux y vont sans problème sauf un, un cheval récemment arrivé dans ce centre équestre. Ce cheval ne veut pas s’approcher de la douche, il est visiblement effrayé.
Le responsable, voyant l’heure tourner et étant pressé, car une deuxième balade se prépare, utilise la violence pour avoir gain de cause.
Le cheval s’exécute, mais il a l’air « terrorisé ».
Doucher un cheval : quels enseignements tirer ?
Il y a deux façons d’obtenir quelque chose d’un cheval: la contrainte ou l’adhésion.
La contrainte est bien évidemment la mauvaise solution
Ce mauvais moment – peur de la douche et peur de la douleur – va s’ancrer dans la tête du cheval (associations négatives du cheval).
Le problème n’est donc pas réglé et il sera pire la prochaine fois, car la peur de la douche sera toujours présente, et la peur d’être frappé s’ajoutera.
Croyant gagner du temps, le responsable qui a agit avec violence va en perdre énormément car le cheval va s’en souvenir…
L’adhésion est bien évidemment la bonne solution
Cette approche nécessite de comprendre la nature du cheval et en particulier sa psychologie.
Le cheval a besoin de découvrir à son rythme l’objet de ses peurs, ici la douche, et il doit pouvoir s’approcher de la douche à son rythme.
Si le cheval est conduit à la douche par un leader référent (vous !) il lui sera plus facile d’y aller car il vous fera confiance.
Evitez les approches directes vers la douche, privilégiez les approches circulaires et progressives. Chaque pas vers la douche doit être récompensé.
En cas de refus persistant, éloignez-vous de la douche et générez de l’inconfort (chassez ses hanches, faites-le reculer) pour revenir ensuite vers la douche. Le but est de montrer au cheval que la douche c’est confortable, et qu’en dehors de la douche c’est inconfortable.
Une fois habitué au lieu, vous ouvrez le robinet mais sans diriger le jet sur le cheval. Faites des approches/retraits et le cheval va progressivement accepter de voir et d’entendre le jet.
Vous continuez ensuite progressivement en douchant les sabots, puis les membres, … (approche classique de désensibilisation du cheval).
Qualités nécessaires pour réussir à doucher un cheval
L’écoute et l’observation sont fondamentales
En effet, sensibiliser ou désensibiliser un cheval nécessite un timing précis. Et vous serez capable de respecter ce timing si vous êtes à l’écoute du cheval.
Vous devez être concentré et être connecté à votre cheval. Soyez attentif à ce qu’il vous dit si vous souhaitez qu’il soit attentif à vos demandes.
La maîtrise de vos émotions et la patience sont primordiales
Si vous ne maîtrisez pas vos émotions, si par exemple vous vous énervez ou si vous avez peur, le cheval va le ressentir et il ne va plus vous considérer comme son référent.
N’essayez pas de réussir la désensibilisation du cheval à la douche en une séance d’une heure: il vaut mieux faire de courtes séances qui se terminent sur du positif, pour vous comme pour le cheval, et revenir régulièrement pour progresser petit à petit.
N’utilisez pas la violence pour doucher le cheval
Lorsqu’un cheval subit la violence, il peut réagir de différentes façons:
– il s’exécute par crainte, mais il ne vous fait pas confiance
– il essaye de fuir
– il se débat car il ne peut pas fuir: il développe des défenses comme mordre, taper, se cabrer, …
Si vous utilisez la violence, vous vous exposez donc à des réactions qui peuvent vous dépasser et qui peuvent être dangereuses.
Vous ne gagniez rien, vous perdez du temps qu’il sera difficile de rattraper et votre cheval n’apprend rien. N’oubliez pas que la douleur et le stress font chuter les capacités d’apprentissage du cheval.
Bien amicalement,
Bernard Lamonnier
Education du cheval
Doucher un cheval par la contrainte ou par la persuasion ?
Vous aimeriez doucher un cheval, mais il refuse d’approcher la douche ? Le lieu, le bruit ou l’eau le traumatisent ?
Alors que faire ? Allez-vous utiliser la contrainte forte ou privilégier la persuasion ?
Je vous raconte cette anecdote, riche d’enseignement.
Doucher un cheval
Il va doucher un cheval, pas vraiment dans le calme
Nous sommes dans un centre équestre, la fin de l’été approche et les clients sont nombreux.
La première balade de l’après-midi est de retour: la météo a été extraordinaire, les cavaliers sont ravis de la balade, les chevaux ont eu chaud et sont mouillés.
Une fois dessellés, les chevaux passent un à un à la douche.
Tous les chevaux y vont sans problème sauf un, un cheval récemment arrivé dans ce centre équestre. Ce cheval ne veut pas s’approcher de la douche, il est visiblement effrayé.
Le responsable, voyant l’heure tourner et étant pressé, car une deuxième balade se prépare, utilise la violence pour avoir gain de cause.
Le cheval s’exécute, mais il a l’air « terrorisé ».
Doucher un cheval : quels enseignements tirer ?
Il y a deux façons d’obtenir quelque chose d’un cheval: la contrainte ou l’adhésion.
La contrainte est bien évidemment la mauvaise solution
Ce mauvais moment – peur de la douche et peur de la douleur – va s’ancrer dans la tête du cheval (associations négatives du cheval).
Le problème n’est donc pas réglé et il sera pire la prochaine fois, car la peur de la douche sera toujours présente, et la peur d’être frappé s’ajoutera.
Croyant gagner du temps, le responsable qui a agit avec violence va en perdre énormément car le cheval va s’en souvenir…
L’adhésion est bien évidemment la bonne solution
Cette approche nécessite de comprendre la nature du cheval et en particulier sa psychologie.
Le cheval a besoin de découvrir à son rythme l’objet de ses peurs, ici la douche, et il doit pouvoir s’approcher de la douche à son rythme.
Si le cheval est conduit à la douche par un leader référent (vous !) il lui sera plus facile d’y aller car il vous fera confiance.
Evitez les approches directes vers la douche, privilégiez les approches circulaires et progressives. Chaque pas vers la douche doit être récompensé.
En cas de refus persistant, éloignez-vous de la douche et générez de l’inconfort (chassez ses hanches, faites-le reculer) pour revenir ensuite vers la douche. Le but est de montrer au cheval que la douche c’est confortable, et qu’en dehors de la douche c’est inconfortable.
Une fois habitué au lieu, vous ouvrez le robinet mais sans diriger le jet sur le cheval. Faites des approches/retraits et le cheval va progressivement accepter de voir et d’entendre le jet.
Vous continuez ensuite progressivement en douchant les sabots, puis les membres, … (approche classique de désensibilisation du cheval).
Qualités nécessaires pour réussir à doucher un cheval
L’écoute et l’observation sont fondamentales
En effet, sensibiliser ou désensibiliser un cheval nécessite un timing précis. Et vous serez capable de respecter ce timing si vous êtes à l’écoute du cheval.
Vous devez être concentré et être connecté à votre cheval. Soyez attentif à ce qu’il vous dit si vous souhaitez qu’il soit attentif à vos demandes.
La maîtrise de vos émotions et la patience sont primordiales
Si vous ne maîtrisez pas vos émotions, si par exemple vous vous énervez ou si vous avez peur, le cheval va le ressentir et il ne va plus vous considérer comme son référent.
N’essayez pas de réussir la désensibilisation du cheval à la douche en une séance d’une heure: il vaut mieux faire de courtes séances qui se terminent sur du positif, pour vous comme pour le cheval, et revenir régulièrement pour progresser petit à petit.
N’utilisez pas la violence pour doucher le cheval
Lorsqu’un cheval subit la violence, il peut réagir de différentes façons:
– il s’exécute par crainte, mais il ne vous fait pas confiance
– il essaye de fuir
– il se débat car il ne peut pas fuir: il développe des défenses comme mordre, taper, se cabrer, …
Si vous utilisez la violence, vous vous exposez donc à des réactions qui peuvent vous dépasser et qui peuvent être dangereuses.
Vous ne gagniez rien, vous perdez du temps qu’il sera difficile de rattraper et votre cheval n’apprend rien. N’oubliez pas que la douleur et le stress font chuter les capacités d’apprentissage du cheval.
Bien amicalement,
Bernard Lamonnier
Education du cheval
Merci de partager cet article sur Twitter ou sur Facebook, ou de mettre un petit +1 chez Google+ en cliquant sur un ou plusieurs des boutons ci-dessous. Merci d'avance :