Pour résumer le précédent post: le cheval est un animal de proie, sa principale défense est la fuite, il est toujours sur le qui-vive pour détecter ce qui lui semble être un danger potentiel.
Quelles sont les conséquences sur son éducation ?
* N’agissez pas comme un prédateur
Si vous souhaitez éduquer votre cheval pour le maîtriser, avec la meilleure sécurité possible, il est évident que vous ne devez pas agir comme un prédateur.
Donc pas de violence au sens large, et ça va très loin :
La violence peut-être physique, et si vous l’utilisez, le cheval vous perçoit comme un prédateur, il va fuir, ne vous fera pas confiance.
La violence peut-être mentale – vous vous énervez et faites preuve d’agressivité – le cheval le ressent très bien et vous perçoit également comme un prédateur.
En utilisant la violence, vous allez en plus développer chez lui du stress, qui sera très néfaste pour sa courbe d’apprentissage: sa progression sera très ralentie.
* Ne tombez pas dans le piège du cercle vicieux !
Concernant la vision: comme elle moins performante que la nôtre, le cheval utilise ses autres sens pour appréhender l’environnement.
Ainsi il doit pouvoir s’approcher de ce qui lui fait peur – bâche, objet inhabituel, obstacle, … – et calmement, pour constater de lui-même qu’il n’y a pas de danger.
Il ne sert donc à rien de le convaincre à coup de rênes, d’éperons et/ou de cravache, vous ne feriez que renforcer sa peur et donc la fuite.
En agissant de la sorte, vous développez un cercle vicieux: « j’ai peur et j’ai raison d’avoir peur car j’ai mal ».
L’empêcher de fuir est un bon moyen pour qu’il développe d’autres défenses comme ruer, taper ou mordre.
Il faut donc convaincre le cheval autrement… non pas en le forçant, mais en obtenant de lui qu’il veuille faire volontairement ce que vous lui demandez.
* Mes conseils
+ 1er axe pour ne pas apparaître comme le prédateur que le cheval redoute : savoir maîtriser vos émotions, ne pas utiliser de violence.
Cela demande du temps, de la patience et de la persévérance.
+ 2ème axe pour lui demander ce que vous désirez : apprendre à communiquer et cela passe par le langage du corps.
+ 3ème axe pour l’affranchir de peurs courantes : apprendre à le désensibiliser.
Avec la désensibilisation, non seulement vous allez lui apprendre gérer ses peurs, mais le cheval vous fera davantage confiance car il va se rendre compte que vous ne lui faites pas mal.
Nous reverrons plus en détail ces 3 axes ultérieurement.
Dans le prochain volet, nous verrons la vie sociale du cheval et les conséquences sur son éducation.
Bien amicalement,
Bernard Lamonnier
www.education-du-cheval.com
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