En ville on tient toujours fermement les enfants par la main, et on a peut-être tort: le nombre d’accidents sur le chemin de l’école augmente en effet spectaculairement de 50% au moment du passage au collège, parce qu’à cet âge les parents laissent leurs enfants seuls, et qu’ils ne sont pas assez préparés.
Responsabilisez votre cheval !
Bien sûr, il est nécessaire de prévoir, de prévenir pour éviter des accidents. Mais si vous ne lâchez jamais la main de votre enfant, il ne pourra jamais affronter les réalités de la vie.
Et en prenant trop de précautions, vous ne responsabilisez pas du tout l’enfant, qui de ce fait n’apprend pas…
Les adultes auraient donc du mal à faire confiance à leurs enfants.
Vous vous demandez peut-être quel est le lien avec l’éducation du cheval ?
Je vois des cavaliers qui ne permettent jamais ou rarement à leur cheval de se tromper.
Ainsi, ils surveillent constamment leur cheval et utilisent en permanence leurs aides: jambes, mains et corps.
Conséquences
Le cheval – constamment encadré – se lasse, peut se rebeller, se désensibilise, ne se détend pas et n’apprend pas.
Le cavalier, lui, n’est pas vraiment détendu et transmet son manque de confiance au cheval. Bref un très mauvais cocktail…
Le cheval est un peu comme l’enfant: il apprend en se trompant. Encore faut-il lui permettre de se tromper…
Etablissez des contrats
Alors établissez des contrats clairs avec votre cheval et laissez-lui l’opportunité de se tromper.
Dès qu’il se trompe, remettez-le sur le bon chemin avec les aides nécessaires (soyez ferme mais jamais agressif), puis « fouttez-lui » la paix !
Le cheval va très vite comprendre qu’il obtient du confort en donnant une bonne réponse et il va très vite apprendre.
Vous pouvez utiliser cette notion de confort/inconfort dans de nombreuses situations pour résoudre des difficultés: le cheval mou, le cheval qui trottine,…
Bien amicalement,
Bernard Lamonnier
2 Commentaires
Bernard
Encore « bravo » pour cette bonne illustration de ta part sur « la responsabilité » qui fait partie du « devoir du cheval » envers l’humanoîde ainsi que la notion de « confort et inconfort ».
Dommage que « certain » ou plutôt pour une pas dire « une trés grande majorité des enseignants » de nos établissement équestre français ne connaisse pas ces notions pourtant élémentaires.
Continu tes tribunes, il y a tellement à faire pour le confort et bien être de nos chevaux.
Comme l’homme le cheval a des devoirs mais également des droits, sachons le respecter.
Guy
Bonsoir Guy,
Merci de ton témoignage. Il est vrai que beaucoup de centres équestres passent à côté de bases essentielles. A leur décharge, l’éducation du cheval n’a malheureusement pas vraiment sa place dans les enseignements actuels…
Bien amicalement,
Bernard